Les petites culottes japonaises. -3-
Si le métier d’hôtesse dans un club de Tokyo ne présente pas l’aspect sordide d’un emploi similaire dans un club parisien, il est des soirs où les jeunes femmes, lasses de jouer les geishas modernes au profit de clients pas toujours finauds, ressentent l’envie de séduire pour le plaisir.
C’est ainsi qu’Alexandra aidée de Michèle trompe la vigilance d’Oxana, la barmaid russe,
surnommée l’Oeil de Moscou et s’esquive pour suivre WaÏ, un Chinois au physique attrayant, allure de dandy et manières intrigantes.
Dans un appartement spectaculaire, elle découvre trois femmes d’une jeunesse extrême, Kari, Joan et Reina, ses compagnes. Leur beauté et leur attitude glaciale la déconcerte jusqu’à ce que, fiat lux, leur statut d’objets s’impose.
Ces trois merveilles sont des poupées, grandeur nature, des reproductions parfaites et très poussées de femmes véritables.
Waï explique à sa visiteuse que le commerce des épouses de substitution est florissant, pour sa part, il apprécie surtout qu’aucun son n’émerge de leurs bouches parfaites.
— Vous êtes misogyne ?
— Je ne le pense pas mais il me vient parfois l’envie de murer la bouche d’une belle bavarde d’une poignée de sable.
— Je parle trop ?
— Non. C’est ce qui m a plu chez vous. Ainsi que votre ressemblance avec mes poupées.
Tout cela est bien étrange . Alexandra songe à quitter les lieux, d’autant plus que son hôte l’avertit : si elle reste, elle passera du rôle d’invitée à celui de proie.
Hésitation. La curiosité l’emporte. Un catalogue de jeux pervers entre les mains, Alex doit s’en remettre au hasard pour choisir celui que Waï lui imposera. Les yeux bandes, réduite à l’ouïe et au toucher, la jeune femme subit une séquence dont la cruauté subtile la laisse ravagée — ainsi
qu’elle le dit à la fin du chapitre.
Cependant, l’élégant Chinois n’est pas seul à occuper les pensées d’Alex. Au cours d’une des nombreuses soirées branchées auxquelles on l’invite, elle a rencontré Sueaburo, jeune star du cinéma nippon , sensible à la physionomie et au charme de cette Française tombée à Tokyo. Dîners, soirées, flirt.
Une cour délicate appréciée par la jeune femme qui finit tout de même par trouver le temps long. Elle ne cache pas le désir qu’il lui inspire. Pourquoi la faire languir, frustrée, quand, au sortir d’un flirt furieux, il l’abandonne avec pour tout viatique un goog night kiss.
L’idée lui vient que ce petit phénix est peut-être un homo qui l’utile comme couverture. Lors d’une soirée organisée par une galeriste, la rencontre inopinée de Suzaburo qui l’a saluée distraitement lui enfonce le clou de cette idée dans le crâne. Alex se résigne à avoir été jouée lorsque son téléphone sonne dans la maison de geishas et provoque un réveil pénible. .
Les Petites Culottes Japonaises.
Média 1000 / La Musardine.
Format papier et numérique.
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Ma bibliographie complète tout au fond du blog.
Merci aux personnes qui ont la gentillesse de me suivre.